Le 8 juillet 2011, un bateau transportant 158 migrants de divers pays africains a été intercepté par les garde-côtes italiens (Costiera Guardia) à 35 milles des côtes de Lampedusa, en Italie. Le bateau était parti de Libye, et la majorité de ses passagers fuyaient les difficultés économiques dans leur pays d’origine, tandis que certains fuyaient l’instabilité politique.
Les migrants à bord provenaient de pays tels que la Somalie, le Nigeria, le Mali, le Sénégal, le Burkina Faso, la Sierra Leone, le Niger, le Tchad, l’Érythrée et le Togo. À son arrivée à Lampedusa, le bateau a été accueilli par une équipe d’intervention bien coordonnée composée de la garde côtière, de la police, de Protezione Civile, d’ambulances, d’autobus, de la Croix-Rouge et d’autres organisations non gouvernementales.
Les 158 passagers, dont 22 femmes et enfants, ont été rapidement escortés hors du bateau et transférés dans des autobus. Une source a révélé au photographe présent sur la scène que cette réponse rapide vise à minimiser la visibilité des migrants aux touristes en Italie.
Ces personnes seront temporairement relocalisées dans d’autres parties de l’Italie, où elles seront autorisées à rester pendant six mois. On s’attend à ce que la plupart d’entre eux continuent leur voyage vers d’autres pays européens comme la France, les Pays-Bas, l’Allemagne, le Danemark ou la Suède, et peu décident de retourner dans leur pays d’origine.
Le désespoir des immigrants et des réfugiés en mer
Le nombre croissant de personnes qui fuient leur pays à la recherche de refuge et d’asile a créé une crise mondiale. Selon le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), environ 82,4 millions de personnes ont été déplacées de force à la fin de 2020 en raison de persécutions, de conflits et de violations des droits de l’homme. Parmi ces personnes, des milliers ont risqué leur vie et fait de dangereux voyages par mer pour trouver un avenir meilleur. Cet article explore le sort de ces immigrants et réfugiés, en examinant les raisons de leur évasion et les dangers auxquels ils font face en cours de route.
De nombreux facteurs poussent ces personnes à quitter leur domicile et à entreprendre des voyages incertains et souvent mortels. Voici quelques-unes des principales raisons du vol :
1. Guerres et conflits armés : Les guerres et la violence en ont laissé beaucoup sans autre choix que de s’enfuir à la recherche de la sécurité. Parmi les exemples notables de conflits en cours figurent ceux en Syrie, au Yémen et au Soudan du Sud, où des millions de personnes ont été déplacées (Source : HCR).
2. Persécution et oppression : Dans plusieurs pays, les gens sont ciblés en raison de leur appartenance ethnique, de leur religion ou de leurs croyances politiques. Par exemple, la crise des Rohingyas au Myanmar a fait fuir un nombre important de personnes au Bangladesh (Source : Human Rights Watch).
3. Difficultés économiques : Beaucoup quittent leur foyer à la recherche de meilleures possibilités et d’une chance de se sortir de la pauvreté, eux et leur famille. Le principal exemple de ce phénomène est celui de personnes de pays comme le Guatemala, le Honduras et le Salvador qui se dirigent vers les États-Unis (Source : Banque mondiale).
Dangers en mer
Le voyage vers un futur possible est périlleux, surtout pour ceux qui empruntent la route maritime. La mer Méditerranée, par exemple, est devenue une fosse commune pour des milliers de réfugiés qui tentent d’atteindre l’Europe, avec plus de 16000 morts enregistrées entre 2014 et novembre 2021 (Source : Projet de l’OIM sur les migrants disparus).
De nombreux facteurs contribuent aux tragédies en mer :
1. Surpeuplement : Cherchant désespérément à s’échapper, les gens montent souvent à bord de bateaux surpeuplés, dépassant largement leur capacité sécuritaire. Ce surpeuplement peut entraîner le chavirement ou le naufrage, entraînant des noyades massives (Source : HCR).
2. Bateaux indignes : Les bateaux utilisés pour transporter les migrants et les réfugiés sont souvent en mauvais état et ne conviennent pas aux longs et périlleux voyages. Trop souvent, ces navires se brisent et coulent dans une mer agitée (Source : Amnesty International).
3. Passeurs et trafiquants : Profitant de la situation désespérée, les trafiquants exigent souvent des frais exorbitants pour le passage. Les passeurs utilisent fréquemment des pratiques trompeuses, abandonnent des navires ou forcent des passagers à des situations mettant leur vie en danger (Source : Organisation internationale pour les migrations).
Efforts et réponses
Divers organismes travaillent sans relâche pour sensibiliser la population, fournir de l’aide et préconiser des solutions stratégiques efficaces pour faire face à cette crise. Voici quelques-unes de ces initiatives :
- Missions de recherche et de sauvetage : des ONG comme SOS Méditerranée et Sea-Watch ont pris en charge le sauvetage des migrants en détresse en Méditerranée à travers leurs navires de recherche et de sauvetage (Source : SOS Méditerranée).
- Plaidoyer et sensibilisation : De nombreuses organisations, telles que le HCR, l’OIM et Amnesty International, s’efforcent de sensibiliser le public au sort des migrants et des réfugiés et de promouvoir des mesures de protection plus substantielles.
- Coopération internationale et régionale : Les partenariats et accords régionaux, tels que le Pacte mondial pour les migrations et le Nouveau pacte sur les migrations et l’asile proposé par l’UE, se concentrent sur l’amélioration de la gestion des migrations et la protection des droits de l’homme pour les personnes déplacées (Source : Commission européenne).
Conclusion
Le drame des immigrés et des réfugiés qui risquent leur vie en mer est un rappel brutal des crises en cours dans le monde et du besoin urgent d’une approche globale et humaine. Avec la volonté politique, la coopération internationale et les efforts continus de la société civile, il est possible d’aider ces populations vulnérables tout en s’attaquant aux causes profondes des déplacements forcés.
Sources :
- Magnum Photos. (2011). ITALIE. Lampedusa. Bateau avec migrants escortés par les gardes-côtes. [en ligne] Disponible à : https://www.magnumphotos.com/C.aspx?VP3=SearchResult&ALID=2K7O3R1OZ4RP [consulté le 19 octobre 2021].