La vie ne vient pas avec un manuel, elle vient avec une mère. Chères mères… il n’y a pas de rôle plus difficile ou plus grand sur Terre… Vous êtes ce que nous avons de plus proche des anges et les louanges ne suffiront jamais à ceux d’entre nous qui ont encore la chance d’avoir… Pour ceux qui ont perdu… que l’amour et le réconfort des souvenirs et des leçons enseignées vous portent à travers cette journée et chaque
La maternité en Afrique dépasse la simple naissance : elle est l’origine du monde, le cœur des dynasties et le lien entre le visible et l’invisible.
Depuis des siècles, les mères surnaturelles, les reines mères, les prêtresses et les femmes sages incarnent la force créatrice et régulatrice dans les sociétés africaines.
De l’Égypte ancienne au Dahomey, en passant par le Kongo et l’Éthiopie, les femmes ont joué un rôle central non seulement dans la vie domestique, mais aussi dans la politique, la religion et la guerre.
Aujourd’hui, leur héritage inspire encore la résilience féminine africaine, dans les luttes pour les droits, l’écologie et la transmission des savoirs.
À travers cette exploration, nous célébrons les visages multiples de la maternité africaine, entre mythe, histoire et présent.
🌌 Mères surnaturelles et déesses africaines de la fertilité
Dans les cosmogonies africaines, la maternité est souvent divinisée.
Des déesses comme Mawu (Dahomey), Isis (Égypte), Nommo (Mali) ou Mbombo (Congo) sont des mères créatrices, donnant naissance au monde, à l’eau, à la lumière et aux peuples.
Ces mères surnaturelles enseignent que la femme détient le pouvoir du renouveau, du soin et de l’harmonie cosmique.
La maternité devient alors un pouvoir sacré et cosmologique.
🛡️ La maternité comme résistance : transmission et luttes africaines
Être mère en Afrique, c’est aussi résister, éduquer, transmettre.
Pendant la colonisation, les mères africaines ont conservé les langues, les rites et les cultures face à l’oppression.
Aujourd’hui encore, les mères des quartiers, des diasporas, des villages sont des actrices de changement : elles militent pour l’éducation, la santé, l’écologie.
Cette maternité porteuse de savoirs et de résilience est une forme moderne de royauté invisible.
🎨 Maternité et création artistique : chants, statues et récits
Les arts africains regorgent de représentations de la maternité : statues de mères nourrissant leurs enfants, chansons de berceuses, danses initiatiques.
La mère est muse, modèle et mythe.
Des œuvres contemporaines comme celles de Ousmane Sow ou Wangechi Mutu prolongent cette tradition en la liant à des thématiques féministes, postcoloniales et écospirituelles.
La mascarade Gèlèdé, Bénin. À la gloire de « awon iya wa », nos mères – un hommage yoruba aux pouvoirs spirituels des femmes.
La forêt sacrée d’Osun-Osogbo, site du patrimoine mondial de l’UNESCO au Nigeria, s’étend sur 75 hectares d’héritage culturel yoruba. Il est consacré à Osun, la déesse de la fertilité, et comprend une quarantaine de sanctuaires, des sculptures anciennes et la rivière Osun qui serpente. Le festival annuel d’Osun-Osogbo apporte une touche de couleur, attirant pèlerins et touristes à ses cérémonies sacrées.
C’est aussi une victoire pour la conservation. Face à la menace de l’empiètement urbain, la Fondation pour la conservation de la forêt sacrée d’Osun-Osogbo et le gouvernement de l’État d’Osun ont collaboré pour la protéger. Aujourd’hui, ce sanctuaire, qui abrite plus de 400 espèces de plantes, dont certaines ont des propriétés médicinales, est le dernier bastion des hautes forêts primaires du Nigeria.
Fusion de coutumes anciennes et de sculptures modernes, il constitue un phare de l’identité yoruba, jetant un pont entre le passé, le présent et l’avenir. Explorez la pharmacie naturelle, vivez les rituels animés au bord de la rivière Osun et participez au mouvement international de sauvegarde de cet emblème durable de l’endurance culturelle et de la splendeur écologique.
La Matriache du peuple Baoulé
En l’honneur de cette journée, nous souhaitons mettre en lumière une mère de l’histoire africaine qui s’est sacrifiée pour son peuple.
Awura Pokou/reine Pokou, matriarche du peuple Baoulé. Dans les années 1700, elle a conduit son peuple à émigrer en Côte d’Ivoire depuis l’actuel Ghana, craignant d’être persécutée par les Ashanti. Au cours de leur périple, ils ont abordé une rivière dont le courant était trop fort pour être traversé.
Selon la légende, pour sauver son peuple, Pokou dut sacrifier ce qui lui était le plus cher pour plaire aux dieux : son fils en bas âge. Un chemin se dessine alors dans la rivière, qu’ils franchissent. Après avoir traversé, elle cria « Ba Ouli ! », ce qui signifie « l’enfant est mort ». C’est le nom de l’ethnie et du royaume qu’elle a fondé. Aujourd’hui, les Baoulés constituent le groupe ethnique le plus important de Côte d’Ivoire.
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Ancient Origins
✅ Conclusion :
La maternité africaine, sous ses formes mythiques, royales et militantes, révèle une vision globale de la femme comme origine, protectrice et guide.
En célébrant les reines mères et mères surnaturelles, nous honorons des figures souvent invisibles, mais fondatrices d’équilibres durables.
Face aux crises modernes, leur héritage nous enseigne le courage, la transmission, et la sacralité du vivant.
🎬 Documentaires et films recommandés :
- « African Queens: Njinga » – Netflix (2023), sur la reine Njinga d’Angola
- « Féminin plurielles » – TV5Monde
- « Queen of Katwe » – Disney, portrait d’une jeune ougandaise portée par sa mère
- « Sembène! » – documentaire sur Ousmane Sembène, qui a souvent filmé des figures maternelles fortes
📚 Sources fiables et liens consultables :
- UNESCO : La maternité dans l’art africain
- African Feminist Forum : africanfeministforum.com
- « Reines d’Afrique et héroïnes de la diaspora noire », Sylvia Serbin (livre de référence)
- Britannica – African Queens and Women Leaders
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