Le Gabon est un petit pays d’Afrique centrale, mais ses actions en matière de préservation de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique ont eu un impact mondial. Le pays a su se positionner en pionnier dans ce domaine grâce à son immense couvert forestier et sa biodiversité. L’objectif était de faire connaître son action non pas par les armes, mais par la protection de l’environnement et la mise en place de politiques durables.
Souvent discret sur la scène internationale, le Gabon joue pourtant un rôle majeur dans la préservation de la planète et la lutte contre le changement climatique.
Au cœur du bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie, le Gabon est un véritable sanctuaire de biodiversité. Couvert à 88 % par la forêt équatoriale, ce pays d’Afrique centrale abrite une richesse écologique exceptionnelle et des milliers d’espèces protégées. Mais ce qui distingue le Gabon, c’est sa volonté affirmée d’en faire un levier de développement durable et de lutte contre le réchauffement climatique.
Dès les années 2000, il s’est doté d’aires protégées couvrant 13 parcs nationaux, représentant 11 % du territoire. En 2021, il devenait le premier pays africain à recevoir une rémunération pour la réduction de ses émissions de CO₂ dans le cadre de la préservation de ses forêts. Porté par une politique volontariste, le Gabon prouve qu’il est possible de concilier économie verte, souveraineté et engagement climatique. À l’heure où les catastrophes naturelles se multiplient, son exemple mérite d’être salué et soutenu.
🌍 Le Gabon, une singularité verte au cœur de l’Afrique centrale
Situé au cœur du bassin du Congo, le Gabon est un pays à la richesse écologique exceptionnelle : plus de 88 % de son territoire est couvert de forêts, ce qui en fait l’un des pays les plus boisés au monde. Cette caractéristique, loin d’être un simple fait géographique, a façonné une identité environnementale forte et une vision politique singulière. Conscient de ce patrimoine naturel unique, le Gabon s’est engagé très tôt dans une dynamique de préservation des écosystèmes forestiers et marins, dans un contexte régional pourtant marqué par l’exploitation intensive des ressources naturelles.
La première impulsion politique majeure remonte à 2002, avec la création de 13 parcs nationaux couvrant environ 11 % du territoire, sous la présidence d’Omar Bongo Ondimba. Cette décision inédite, prise en partenariat avec la Wildlife Conservation Society (WCS), a marqué un tournant historique. Le Gabon a ainsi affirmé sa volonté de faire de la conservation un pilier de son développement, notamment à travers le tourisme durable et la valorisation du capital naturel.
Depuis, le pays n’a cessé de renforcer son cadre juridique et institutionnel pour protéger sa biodiversité. Il a notamment interdit l’exploitation forestière dans certaines zones critiques, imposé des normes strictes d’exploitation du bois, et mis en œuvre des politiques de reforestation. En 2014, le Gabon s’est doté d’une Agence nationale des parcs nationaux (ANPN) chargée de la gestion, de la surveillance et de la valorisation de ces espaces protégés.
Mais c’est surtout dans la lutte contre le réchauffement climatique que le Gabon s’est imposé comme un leader. En 2021, il est devenu le premier pays africain à recevoir un paiement pour ses performances en matière de réduction d’émissions de CO₂, dans le cadre du programme REDD+ (Réduction des émissions liées à la déforestation et à la dégradation des forêts), soutenu par l’Initiative pour la forêt d’Afrique centrale (CAFI). Le pays a ainsi reçu 17 millions de dollars pour ses efforts de préservation, devenant un pays « carbone négatif » – c’est-à-dire qu’il absorbe plus de CO₂ qu’il n’en émet (source : France 24).
Cette politique environnementale audacieuse s’accompagne également d’un programme de développement durable prévu pour 2025, qui vise à diversifier l’économie autour de secteurs verts (écotourisme, agriculture durable, énergie renouvelable), à garantir la protection des forêts et à impliquer davantage la jeunesse gabonaise. Le Gabon ne se contente pas de préserver son territoire : il ambitionne de devenir un modèle de croissance verte inclusive.
À l’échelle internationale, le pays fait entendre sa voix. Membre actif de la Commission Climat pour l’Afrique, le Gabon milite pour que les pays du Sud soient reconnus non seulement comme victimes du changement climatique, mais aussi comme parties prenantes de la solution. Il plaide pour un accès équitable aux financements verts, une reconnaissance des services écosystémiques rendus à l’humanité, et une coopération renforcée entre les pays forestiers du Sud.
Ce positionnement fort s’explique autant par un patrimoine naturel hors du commun que par une volonté politique de long terme, relayée par une société civile vigilante, des scientifiques engagés et même des artistes mobilisés pour faire de la nature un enjeu de fierté nationale. Le Gabon, souvent discret sur la scène diplomatique, s’impose désormais comme l’un des leaders environnementaux du continent africain, prouvant qu’écologie, souveraineté et développement peuvent avancer main dans la main.
Le Gabon, un modèle environnemental pour le monde
L’Afrique est souvent victime de la pauvreté et des conflits. Cependant, de nombreux pays africains ont décidé de miser sur leurs richesses naturelles pour se développer. C’est le cas du Gabon, qui a décidé de s’engager en faveur de la préservation de l’environnement, de la conservation de sa biodiversité et de la lutte contre le réchauffement climatique.
Le Gabon est un pays doté d’une forêt primaire dense et riche en espèces végétales et animales. Il est donc logique que le pays se soit tourné vers la préservation de cet environnement comme moteur de développement. En effet, la forêt gabonaise couvre 88% du territoire gabonais, il s’agit de l’un des poumons de la planète et l’un des « poumons africains ». Ainsi en préservant celle-ci, le Gabon agit pour la planète et pour les populations locales.
Gabon: un engagement concret pour l’environnement
🌿 Entre aires protégées, économie verte et coopération climatique
Le Gabon est l’un des rares pays à avoir inscrit la protection de l’environnement au cœur de sa stratégie nationale. Pour préserver sa biodiversité exceptionnelle et lutter contre la déforestation, il a mis en place un réseau ambitieux de parcs nationaux, de réserves naturelles et de zones protégées, couvrant plus de 20 % de son territoire. Cette politique visionnaire, initiée dès 2002 sous l’impulsion du président Omar Bongo et renforcée par ses successeurs, vise à conserver des écosystèmes uniques tout en régulant l’activité humaine autour de ces espaces sensibles.
Le Gabon est également allé plus loin en interdisant l’exploitation forestière dans certaines zones jugées critiques, afin de préserver leur caractère vierge et leur rôle dans l’absorption du carbone atmosphérique. Ce gel partiel de l’exploitation constitue une décision rare, surtout dans un contexte économique où les revenus du bois restent importants.
Dans une perspective d’avenir, le pays s’est engagé à adopter un programme national de développement durable à l’horizon 2025. Ce plan inclura des mesures fortes pour garantir la préservation des forêts, tout en promouvant une économie verte, créatrice d’emplois durables, notamment dans l’agriculture raisonnée, l’écotourisme ou les énergies renouvelables. Le Gabon souhaite ainsi bâtir un modèle où croissance économique et préservation environnementale ne s’opposent pas, mais se renforcent mutuellement.
Enfin, le Gabon joue également un rôle diplomatique actif en étant membre de la Commission climatique pour l’Afrique, une initiative panafricaine qui promeut l’innovation technologique, la coopération internationale et la recherche de financements climatiques. À travers cette implication, le Gabon confirme sa volonté de peser sur les négociations mondiales en matière d’environnement, tout en partageant son expertise avec les autres pays du continent.
Le Gabon, un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique
Le Gabon est également un acteur majeur dans la lutte contre le changement climatique. Suite à la COP21 de Paris, il a réaffirmé son engagement en tant que pays membre du Réseau des forêts d’Afrique centrale pour la lutte contre le changement climatique (Guinea Forest Conservation initiative).
Le Gabon a également pris la décision de s’engager dans le programme REDD+ (Réduction des Émissions de Gaz à Effet de Serre issus de la Déforestation et de la Dégradation des forêts), qui vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts. Le Gabon a ainsi mis en œuvre des projets de reforestation et de conservation des écosystèmes forestiers pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Le Gabon est également le premier pays africain à avoir mis en place un système de paiement pour des services écosystémiques (PSE). Ce système permet à des entreprises, des pays, ou des particuliers, de réguler leurs émissions de gaz à effet de serre en achetant des crédits carbone au Gabon, en contrepartie de la protection de la forêt. Ce système permet ainsi de développer une économie verte et de valoriser les services écosystémiques.
Gabon: des acteurs engagés de la société civile gabonaise
🌍 Quand l’engagement citoyen et la culture deviennent les gardiens de la nature au Gabon
Le Gabon ne serait pas où il en est aujourd’hui sans des acteurs engagés de la société civile gabonaise. C’est notamment le cas de Marc Ona Essangui, connu sous le pseudonyme de « Cybèrecolo », qui a été l’un des premiers à alerter sur la dégradation de l’environnement gabonais. Il est à l’origine de plusieurs associations comme Brainforest ou Les Amis de la Terre gabonaise, qui ont pour objectif de préserver la biodiversité et les ressources naturelles.
Militant infatigable, il a été l’un des premiers à tirer la sonnette d’alarme sur la déforestation, la corruption environnementale et les abus liés à l’exploitation des ressources naturelles. À une époque où ces sujets étaient encore peu médiatisés, il s’est imposé comme une voix libre et courageuse, dénonçant les projets industriels destructeurs et défendant le droit des populations locales à un environnement sain.
Fondateur de l’ONG Brainforest, il a œuvré pour une gestion responsable des forêts, en dénonçant les concessions abusives et en promouvant des pratiques durables. Il est également à l’origine de la branche gabonaise des Amis de la Terre, contribuant à structurer un mouvement écologiste national qui a su s’inscrire dans le débat politique et international. Son travail a été salué au niveau mondial par le Prix Goldman pour l’environnement en 2009, considéré comme le Nobel de l’écologie. Grâce à lui, l’activisme environnemental gabonais a gagné en visibilité et en légitimité, tant sur le continent qu’auprès des instances internationales.
Enfin, l’art et la culture ont également un rôle à jouer dans la sensibilisation des populations à l’environnement. Par exemple, le peintre gabonais Hilaire Balima, célèbre pour ses peintures de la forêt gabonaise, sensibilise à l’importance de préserver les espaces naturels et les écosystèmes.
Mais l’engagement ne se limite pas aux militants : l’art et la culture jouent un rôle crucial dans la sensibilisation des populations. Le peintre gabonais Hilaire Balima, par exemple, consacre une grande partie de son œuvre à la majesté de la forêt équatoriale. Ses toiles, riches en symboles et en couleurs, ne sont pas de simples représentations esthétiques, mais des manifestes visuels pour la préservation des écosystèmes. En célébrant la beauté des paysages et la richesse de la biodiversité, il invite chacun à réfléchir à l’impact des activités humaines et à renouer avec une vision plus respectueuse du vivant.
Ainsi, entre actions de terrain, plaidoyer international et création artistique, la société civile gabonaise constitue un pilier essentiel de la lutte environnementale. Elle montre que la transition écologique n’est pas seulement une affaire d’État ou de lois : elle est aussi portée par des citoyens engagés, des artistes inspirés et des communautés conscientes de l’urgence d’agir.
✅ Conclusion :
Le Gabon incarne une voie alternative pour le développement en Afrique : celle qui mise sur la protection de la nature comme pilier économique et diplomatique. Précurseur en matière de conservation forestière et de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il prouve que les pays du Sud peuvent non seulement être des acteurs crédibles, mais aussi des leaders dans la lutte contre le réchauffement climatique. À l’heure où la planète cherche des solutions durables, le Gabon montre que les réponses existent déjà – il suffit de les écouter.
Le Gabon est un exemple pour de nombreux pays du monde. Il est devenu un modèle de préservation de l’environnement et de la lutte contre le réchauffement climatique. Le pays a su tirer profit de ses richesses naturelles pour mettre en place une politique durable et se positionner sur la scène internationale comme un acteur majeur dans ce domaine.
🔗 Sources fiables et liens à consulter :
- 🌍 Gabon : champion de la préservation des forêts – Le Monde Afrique
- 🌿 REDD+ et financement climat : le cas du Gabon – ONU Carbone
- 🌳 Les parcs nationaux du Gabon – Agence Nationale des Parcs Nationaux
- 📊 Rapport sur les engagements climatiques du Gabon – Climate Watch / WRI
- 📰 Le Gabon, premier pays positif en carbone forestier – France 24
- – « Le Gabon, un pionnier dans la lutte contre le changement climatique » – France Culture2
- – « Gabon : Le Gabon, pionnier de l’économie verte en Afrique » – La Tribune Afrique3
- – « Le Gabon, un pcou à savoir en matière de lutte contre le réchauffement climatique » – RFI4
- – « Marc Ona : l’écologie au prix de la liberté » – Le Monde5
- – « Le peintre Hilaire Balima, fervent défenseur de la forêt gabonaise » – TV5MONDE.
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